Son histoire et ses habitants

 


Découvrir Menucourt

Adossée au massif forestier de l’Hautil, à 40 km au nord-ouest de Paris, Menucourt offre une qualité de vie recherchée, synthèse harmonieuse du monde rural du Vexin et du dynamisme urbain.

Jusque dans les années 1970, Menucourt est un village rural, organisé autour du Château et de son église Saint-Léger, bordée de ruelles qui gardent l’empreinte du passé avec leurs fontaines et leurs calvaires. L’extraction du gypse y complète l’activité agricole. Avec le développement de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, la population du village quadruple en quelques années grâce à la construction d’un millier de pavillons en accession à la propriété.

Un développement urbain maîtrisé qui se poursuivra ensuite dans les années 80 et 90, notamment avec la modernisation du centre-ville dont les commerces retrouvent des couleurs et s’étoffent avec l’ouverture d’un marché couvert. En 2001, l’équipe municipale a été élue sur le principe d’une pause dans le développement urbain, après l’achèvement des derniers programmes prévus en entrée de ville et en centre-ville.

La commission de réflexion “Menucourt 2020”, ouverte au public, a permis d’aboutir à l’élaboration d’un Plan local d’urbanisme permettant aux habitants de décider du visage de leur ville pour les prochaines décennies. Depuis l’élection municipale de mars 2008 ce projet est entré dans sa phase de concrétisation.

Menucourt, une ville bien équipée

Bénéficiant d’un nombre satisfaisant d’équipements et d’infrastructures publics de qualité, en liaison avec une communauté d’agglomération dynamique, Menucourt est une ville active et vivante grâce à ses nombreux spectacles, fêtes, animations et sorties destinés à tous les publics. Elle se caractérise aussi par la richesse historique de son tissu associatif et social : dialogue, partage, mobilisation collective sont des mots souvent cités pour décrire les qualités de la vie menucourtoise, qualités mises au service d’une solidarité et d’une attention aux autres ainsi que d’une volonté de préservation et de valorisation du patrimoine environnemental et historique.

 


L’Histoire de Menucourt dans les livres d’A.P.P.E.L.

L'association A.P.P.E.L, grâce au travail de Denise, Maurice et Robert Bréant, a publié de nombreux livres sur l'Histoire de Menucourt, ses évolutions et son patrimoine.

Ces ouvrages sont à retrouver en prêt à la bibliothèque de Menucourt et en vente auprès de Monsieur Bréant : BREANT : 01 34 42 31 91

 


Carrière de Menucourt : de l’extraction de gypse à la production de champignons par la famille Pezzali

Durant 130 ans, la carrière qui s’étend dans les sous-sols de Menucourt, Courdimanche ainsi que Boisemont a été exploité pour son gypse, que l’on extrayait et traitait pour le transformer en plâtre dans un lieu appelé la plâtrière. La carrière s'étendait sur près de quinze hectares de galeries, toutes reliées entre elles.

Cette carrière avait la particularité d’abriter au fond d’une galerie un endroit appelé la chapelle « autel des Capucins » où les ecclésiastiques disaient la messe à des centaines de personnes réfugiées durant la 2nde Guerre Mondiale.

L’exploitation de gypse s’est arrêtée en 1930, année où la carrière fut reprise par des producteurs de champignons, afin d’être transformé en champignonnière.

C’est en 1937 que Messieurs Pezzali et leurs associés reprennent l’exploitation de la champignonnière, puis Angelo Pezzali et son frère Emile.

Le père d’Angelo Pezzali, italien d'origine, arrive en France à Ivry en 1927 où il y travaille comme ouvrier pour des champignonnistes. C’est donc dix ans plus tard qu’il s’installera à Menucourt en reprenant la champignonnière.

Durant de nombreuses années, la famille Pezzali y a produit essentiellement des champignons de Paris. A cette époque, les exploitants champignonnistes étaient en majorité italiens.

De 1937 à 1977, la famille Pezzali a exploité la champignonnière. L'activité pris fin en raison de la difficulté à recruter de la main-d’œuvre, de son coût et du travail difficile au sein des carrières.

Pour des raisons de sécurité, en 2022, le passage permettant d’accéder à l’ancienne carrière a été comblé définitivement.

Article réalisé avec la participation d'Angelo Pezzali, habitant du village de Menucourt

Chiffres clés :
- Durant 130 ans (1800-1930) : L’activité dans la carrière est l’extraction de gypse.
- 1930 : Fin de l’exploitation et reprise de la carrière, par des producteurs de champignons pour la transformer en champignonnière.
- 1937-1977 : Exploitation de la champignonnière par la famille Pezzali.
- 1,80m de haut sur 1,10m de large sur 110m de long : passage pour accéder à la carrière.
- Les galeries faisaient 6 mètres de haut et 6 mètres de large.
- Il y avait un puits de 2 mètres de diamètre sur 36 ou 37 mètres de profondeur.

Jules Givone

Jules Givone (son nom à l’état civil) est né en 1915 à Zimone, dans le Piémont en Italie. Il intègre la communauté des frères mineurs franciscains du séminaire de Champfleury (créé en 1933 dans le château de Carrières-sous-Poissy), où il prend son nom religieux de Frère Charles-André.

Après la Libération de Paris (25 août 1944), les bombardements restent intenses sur la vallée de la Seine, obligeant notamment les habitants de Carrières et les frères franciscains à trouver refuge vers l’Hautil et le Vexin, et en particulier à Menucourt.
C’est la débâcle pour les allemands ; repoussés par les alliés,  ils intensifient leur chasse aux « terroristes » (résistants) et commettent de nombreuses exactions.

Dimanche 27 août 1944
Trois jeunes résistants, Claire GIRARD, Raymond BERRIVIN et « VIDOIRE » sont arrêtés à Cergy et condamnés à mort. À la sortie de Courdimanche, en direction de Boisemont, Claire et Raymond sont fusillés (à l’emplacement des stèles) tandis que « VIDOIRE » réussit à s’échapper vers Menucourt.

Lundi 28 août 1944
Le matin, des allemands (serait-ce les auteurs de la fusillade de la veille et décidés à retrouver le fuyard ?) sont dans le parc du château de Menucourt, l’un d’eux posté en embuscade à la grille.

À ce moment là, Jules GIVONE, venant de Carrières et se rendant au château de Vigny pour prévenir de l’arrivée de sa communauté, dévale la rue depuis le haut de Menucourt sur son vélo, et est soudain sommé de s’arrêter par la sentinelle. N’entend-il pas ? Ou plus de freins ?
L’allemand tire et tue le franciscain. Le corps est ramené au presbytère et enterré à Menucourt, dans le caveau provisoire. Jules GIVONE, 29 ans, sera inhumé dans le cimetière de Carrières le 3 septembre.
Il semblerait qu’il fût la seule victime civile à Menucourt.

Parmi les autres exactions, on notera les menaces d’exécution sur trois jeunes garçons du village devant le calvaire du haut, ainsi que sur la famille RENAUD devant sa boulangerie. Par miracle, ils en réchapperont, les premiers grâce au sursaut d’humanité sans doute provoqué par la vision du Christ sur la croix, les seconds par l’arrivée providentielle d’un client, flamand d’origine, qui put empêcher le massacre.

Menucourt sera enfin libérée le 29 août 1944.