AVRIL 2024

VERITE OU RUMEUR : UNE DELINQUANCE EN HAUSSE SUITE AUX RESTRICTIONS D’ECLAIRAGE PUBLIC ?

Groupe des élu(e)s humanistes et citoyens (S.E.)

Nous avons pris connaissance des chiffres liés à la délinquance pour l’année 2023 à Menucourt.
Les atteintes volontaires à l’intégrité physique passent de 42 faits en 2022 à 61 en 2023. Nous constatons une hausse qui s’explique notamment par l’augmentation des faits de violences intrafamiliales à Menucourt. Ce constat est malheureusement fait sur le territoire national et a été amplifié par l’arrivée de la COVID et une flambée des tarifs jamais égalée en France qui fragilise les foyers et en particulier les couples.  

On peut noter qu’il y a eu 66 atteintes aux biens (cambriolages, vols, dégradations) en 2023 alors que 124 étaient comptabilisées en 2019.
La délinquance répond à des cycles (la délinquance après 2019 ayant fortement baissé) et à certains phénomènes de bandes organisées faisant fluctuer les chiffres tels que les vols de pièces automobiles récemment constatés notamment sur le territoire de l’agglomération de Cergy-Pontoise dont Menucourt fait partie.
Pour des raisons d’explosion des tarifs de l’énergie, en particulier pour les collectivités, les plages d’éclairage public ont été restreintes à partir de la fin de l’année 2022. En 2019, année de forte délinquance, l’éclairage n’était pas soumis à restriction.

On ne peut donc pas affirmer, comme nous pouvons parfois le lire sur les réseaux sociaux, qu’il existe une corrélation entre le manque d’éclairage et la hausse de la délinquance.

Néanmoins, il ne s’agit pas de minimiser les chiffres de l’année 2023. Un cambriolage, un vol, est toujours cause de souffrance pour celle ou celui qui le vit. À Menucourt, nous pouvons mobiliser et compter sur la police nationale (17) et la police municipale.

Enfin, nous vous rappelons que les gestes simples sont parfois les plus efficaces. Il est donc par exemple important de bien penser à fermer ses portes et volets, se méfier du démarchage en porte-à-porte ou encore de penser à adhérer au dispositif Tranquillité Absences lors d’un départ en vacances.


LE LOGEMENT EN FRANCE ET A MENUCOURT, UNE QUESTION DE CHOIX POLITIQUES

Groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine

Soixante-dix ans après l’appel de l’Abbé Pierre, 2,6 millions de gens sont en attente d’un logement en France, 800 000 en Île de France !
Avec 330 000 personnes à la rue dont 3000 enfants, l’urgence n’est pas de détricoter la solidarité sociale mais de la renforcer.
Le gouvernement annonce l’intégration du logement intermédiaire dans les décomptes de la loi Solidarité Renouvellement Urbain (SRU), portant ainsi atteinte aux fondements mêmes du logement social.
La loi SRU, qui oblige les villes de plus de 3500 habitants à construire 25% de logements sociaux, constitue un pilier de la cohésion et de la solidarité entre les territoires.

La commune de Menucourt, par exemple, compte 2184 résidences principales dont 615 logements sociaux, soit 28,16% (+3,16% par rapport à la loi SRU) ; le temps d’attente pour y accéder : 3 ans.
La révision du Schéma Directeur Environnement de la Région Île de France (SDIDF-E) prévoit le retrait des aides régionales à la construction de logements sociaux dans les villes en comptant plus de 30%.

Par-delà ces mesures, c’est un investissement national dont a besoin la France, permettant de construire 250 000 logements par an et d’en rénover 700 000, soutenu par un grand service public du logement.
Et rappelons que l’argent du livret A, censé financer des missions d’intérêt général, ne doit pas servir aux dépenses en armement !

La solidarité n’est pas une option, elle doit rester la pierre angulaire de notre société.

Nathalie Guinet, Pascal Guinet et Xavier Lanio


LE BENEVOLAT
Groupe Réflexion Citoyenne

Ce qui surprend les nouveaux habitants en arrivant sur MENUCOURT, c’est que tout le monde se dit « BONJOUR », étonnant mais c’est vrai, serait-ce l’« esprit village » ? Pouvons-nous faire mieux ? Et si nous devenions bénévoles pour transformer ce bonjour en quelque chose de plus solide…

La crise du bénévolat, toutes nos associations et pas seulement les menucourtoises en parlent. Quelles en sont les raisons ? Serions-nous tous de simples consommateurs ? Avons-nous peur de nous engager, de ne pas être capable ?
Pourtant il suffit de faire le premier pas vers l’autre. Nous pouvons tous donner un peu de notre temps qui sera largement récompensé par la rencontre, le partage et pour certains le sentiment d’avoir été utile.

Et quand nous nous croiserons dans Menucourt cela ne sera plus un simple bonjour, mais un véritable signe de ralliement à ce fameux « esprit village ».

Christophe Aveneau, Catherine Renaud