La tuile - la billerie - la salle paroissiale

En 1787, une tuilerie existe à Menucourt, près du chemin qui va de Vaux à Condécourt, dans le « Bois des Plâtrières ».

La tuilerie située au pied du village, quant à elle, signalée pour la première fois en 1811, fut construite sur décision du châtelain Abraham Chassepot de Beaumont.

On y fabrique alors des tuiles, mais aussi des briques pleines et creuses, des briques de parement et des carreaux de dallage.  L’argile était tirée à l’emplacement des tennis actuels.

La briqueterie-tuilerie est gérée, jusqu’en 1898, par une lignée de tuiliers, les Bellé. Germain-Eloi Bellé gère l’usine à partir de 1864 : on retrouve encore des tuiles, briques et carreaux gravés à son nom ou à ses initiales (BG ou GB).

Le châtelain Paul Gaillard fait agrandir la tuilerie en 1873. Vers 1880, la fabrication des briques et carreaux est abandonnée. L’usine fait des tuiles dites « mécaniques » en plus des tuiles plates.  Fin XIXe, l’argile est extraite du « trou à glaise » qui se trouvait au pied de la ferme abritant aujourd’hui le garage.   

Au décès de Germain-Eloi Bellé en 1898, Jacques Bancel, déjà gérant de la plâtrière, prend la direction de la tuilerie jusqu’en 1912, date à laquelle la tuilerie est transformée en fabrique de billes à jouer en terre cuite. L’usine fermera définitivement le 31 décembre 1967.

A noter que la briqueterie-tuilerie-billerie a toujours eu comme propriétaire le châtelain de Menucourt (de 1811 à 1968).

Les derniers châtelains, les Dormeuil, vendent l’ensemble de leur domaine, y compris la billerie, en 1968. L’usine sera démolie en 1970, et le terrain divisé en parcelles constructibles.

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En contrebas de l’ancien Asile Sainte Elisabeth, l’ancienne salle des fêtes fut construite quelques années après ce dernier, par les châtelains. Elle possédait une salle magnifique avec une scène de plus de 30m2 comprenant quatre décors différents et un grand rideau représentant le village vu des bois (photo).

A partir de 1951 et avec l’accord des châtelains, la salle, qui avait souffert d’occupations militaires pendant la guerre, est remise en état par des bénévoles. Bientôt, se succèderont réunions amicales, veillées, représentations théâtrales, et projections de films… Mais l’ère de la télévision arrivant, les spectateurs se font de plus en plus rares et les séances de cinéma et de théâtre sont supprimées.

Donnée en 1968 par la famille Dormeuil à l’Evêché de Pontoise, la salle, devenue « paroissiale », accueillera le banquet annuel des anciens jusqu’en 1969 mais, la population augmentant, elle deviendra vite exiguë. Elle servira ensuite essentiellement pour les communions et le catéchisme.